Le gouvernement mozambicain a décidé de résilier le contrat qui le liait aux indiens de Rites and Ircon. Ceux-ci devaient réhabiliter la ligne ferroviaire de Sena. Cet axe, long de 750 Km, relie le port de Beira au district de Moatize dans la province de Tete (Nord-Ouest). Cette dernière contient d’importants gisements de charbon, matière dont l’évacuation dépend du chemin de fer.
La société indienne Rites and Ircon avait déjà été menacée par les autorités de la Compagnie Ferroviaire du Mozambique (CFM) à daté du 24 décembre dernier. En examinant la ligne ferroviaire réhabilitée, la CFM avait constaté un certain nombre d’irrégularités qu’elle avait notifié à la partie indienne, la sommant alors de les corriger dans un délai de 90 jours. Malgré cette hausse de ton, rien n’a été fait jusqu’au 25 mars, date de la fin de l’échéance, portant au passage le retard accusé par le chantier à 15 mois. Par conséquent, M. Rosalio Mualeia, président de la CFM, devrait très bientôt envoyé une lettre de résiliation à Rites and Ircon, bien que la société indienne clame son innocence en prétendant avoir fini les travaux.
Si le gouvernement mozambicain a perdu patience, c’est aussi à cause de l’intérêt économique de la voie ferrée entre Beira et Moatize. En fait, deux géants mondiaux des mines, le brésilien Vale et l’australien Riverdale, ont beaucoup investi dans l’extraction du charbon de la région. Ainsi, sans ce chemin de fer, ils auront du mal à faire des profits.