La compagnie minière américaine spécialisée dans l’exploitation et la commercialisation des pierres précieuses, Richland Resources Ltd, a procédé très récemment à l’émission de 81 060 944 nouvelles actions ordinaires sur le London Stock Exchange. Cette opération lui a permis de lever environ 4,5 millions $ destinés à développer le financement de ses actifs en Tanzanie, où elle détient le monopole du marché de la tanzanite. Cette gemme précieuse et rare, qui a été découverte en 1967 dans la région du Kilimandjaro, est très prisée en joaillerie, notamment ses variétés bleues et violettes.
Or, il y a seulement quelques semaines, Richland Resources Ltd a conclu, via sa filiale en propriété exclusive, Tanzanite One Mining, une joint-venture avec la compagnie nationale tanzanienne Stamico pour l’opérationnalisation et l’acquisition d’une licence d’exploitation de la tanzanite. Cette coopération annoncée pour une période de 10 ans, et dans laquelle chacune des parties détiendra 50% de la joint-venture, intervient elle-même après un autre « contrat de 3 ans attribué à l’usine Urafiki Gemstones EPZ de Richland Resources pour la taille, le polissage et le marketing de tous les produits issus des opérations de la joint-venture », rapporte l’agence d’information Ecofin.
En prenant ainsi le contrôle de toute la chaîne, depuis la production minière jusqu’à la commercialisation, Richland Resources conforte sa position de plus grand mineur de tanzanite, utilisant la technologie la plus avancée dans ce domaine.
Quoi qu’il en soit, ces accords devraient permettre d’une manière ou d’une autre de donner une certaine impulsion à l’économie Tanzanienne. Ils confirment aussi l’intention du gouvernement de favoriser le développement d’une industrie de taille locale, car jusqu’à présent les pierres brutes sont généralement exportées en Inde pour y être taillées.