Les députés ghanéens viennent de voter une loi promulguant une meilleure répartition des revenues de leur pétrole. En effet depuis 2007 où les gisements offshores situés dans le golfe de Guinée, à 60 km des côtes ghanéennes, ont été découverts, la Ghana est entré dans le club des pays producteurs de pétrole. Après une consultation d’experts norvégiens, dont la gestion des fonds issus du pétrole est honorable, les parlementaires ghanéens ont voté le 2 mars, une loi définissant avec précision la destination des revenus tirés de l’exploitation. Ainsi 70% des revenus du pétrole seront attribués aux projets de développement à travers un fonds spécifique. En outre 21 % des revenus pétroliers sont orientés vers une politique de stabilisation et d’atténuation des effets de volatilité des cours sur les finances publiques tandis que 9% sont consacrés à la constitution d’une réserve de liquidités pour les générations futures. D’après une estimation les revenus du pétrole ne dépasseront pas 300 millions de dollars en 2011 (213 millions d’euros), pour une production de 120 000 barils par jour, contre sept millions de barils pour l’Arabie saoudite, ceci n’empêche pas le pouvoir ghanéen d’être très conscient du risque de devenir mono-producteur. Autre que le pétrole le Ghana dispose de moult matières premières à savoir le cacao dont il est le deuxième exportateur, l’or, le bois et d’autres minerais. Jouissant d’une stabilité politique, le Ghana connait aussi une croissance économique constante avec une progression de 5% du PIB chaque année depuis dix ans. Selon les estimations de la banque mondiale, ce taux pourrait doubler pour atteindre 12% en 2011. Ce qui contribuerait à faire baisser le taux de pauvreté dans ce pays (aujourd’hui 4 ghanéens sur 5 vivent avec moins de 2 dollars par jour).