Le secteur kényan des Technologies de l’information et de la communication (TIC) connaît une croissance rapide et intéresse particulièrement les investisseurs suédois. Jeudi, une réunion a rassemblé à Nairobi des entrepreneurs kényans et suédois pour discuter d’une collaboration dans le domaine des TIC favorable à la fois au monde des affaires et à la société kenyane.
En marge de cet évènement, le haut conseiller du ministre suédois du Commerce, Jonas Hafstrom, a souligné, devant les journalistes, les opportunités qu’offre le Kenya dans le secteur des infrastructures et des applications des TIC. Les entreprises suédoises cherchent, selon lui, à établir des partenariats qui profitent également aux deux parties prenantes et qui accélèrent l’adoption des technologies de téléphonie mobile au Kenya.
En effet, le secteur des transferts d’argent par réseau mobile du Kenya est l’un des plus avancés au monde. Un rapport récent de la Banque Centrale du Kenya (CBK) a révélé que l’année dernière, un total de 1,9 trillion de shillings (22 milliards de dollars) a été transféré dans les transactions mobiles à travers le pays. Selon les données de l’Enquête nationale sur FinAccess 2013, 11,5 millions de personnes ont utilisé les services d’argent mobile alors que le système bancaire traditionnel n’en a enregistré que 5,4 millions.
Ce pays vient de mettre sur pied le nouveau conseil d’administration de l’autorité chargée de la supervision de son marché des TIC. Celle-ci a pour mission d’assurer l’application des normes en la matière et améliorer la surveillance des communications électroniques. Selon M. Hafstrom, la Suède, qui est l’un des pays les plus expérimentés dans le domaine des TIC, peut apporter son savoir au Kenya. Il a également déclaré que son pays est prêt à soutenir les autorités kenyanes dans leur politique visant à réaliser un accès de tous les citoyens kényans au réseau mobile à haut débit.