Le Rwanda a enregistré un taux de croissance économique de 6% au troisième trimestre 2013, et ce chiffre devrait grimper à 7,2% cette année, d’après le rapport Rwanda Economic Update (mise à jour sur l’économie du Rwanda), publié mercredi par la Banque Mondiale.
Ce miracle de la croissance rwandaise est impressionnant, vingt ans seulement après le tragique génocide qui avait complètement dévasté le pays. Deux décennies, dans la vie d’une nation, est une période relativement courte et le génocide rwandais est toujours gravé dans les mémoires.
Pourtant, les performances réalisées par le pays dans un laps de temps sont étonnantes, comme le relève le rapport de la Banque mondiale. Un leadership solide, marqué par la forte mobilisation des recettes nationales et une gestion efficace des dépenses publiques, a permis la relance de l’économie après un certain ralentissement enregistré au cours de 2013. En outre les apports de la diaspora depuis les années post-génocidaires contribuent à bâtir une nation paisible et prospère.
Le rapport de la Banque mondiale estime la main d’œuvre au Rwanda à 53 % de la population. Ce chiffre devrait augmenter d’ici 2050, pour atteindre 64 % à 67%. Le Rwanda qui possède, en effet, peu de ressources naturelles, surtout en comparaison avec les pays voisins, à l’instar de la République Démocratique du Congo, aspire cependant à se hisser parmi les économies à revenu intermédiaire à l’horizon 2020. Il a mis en place des moyens très inventifs pour renforcer la cohésion sociale, tels que la politique « Umuganda ».
Cette opération invite tous les Rwandais, y compris le président Paul Kagame, à se réunir le dernier samedi de chaque mois pour nettoyer leurs quartiers. De même le « programme d’une vache par famille pauvre », qui a été lancé par Kagame, a pour objectif d’éliminer la malnutrition des enfants et augmenter les revenus des ménages d’agriculteurs.