Pour l’exercice budgétaire 2014, le gouvernement botswanais a choisi la prudence, au regard des incertitudes qui pèsent sur la réalité économique mondiale. En effet, lors de la présentation de la direction budgétaire de cette année au parlement, le ministre des Finances a expliqué que le gouvernement comptait garder le pied sur le levier de ralentissement en attendant des meilleures perspectives. Cette stratégie de la prudence permettrait alors de maintenir l’excédent budgétaire du pays malgré la conjoncture.
Dès lors, les efforts seront principalement concentrés autour des axes que les autorités jugent prioritaires. Il s’agit des secteurs de l’eau, de l’énergie et des télécommunications. Celui de l’eau reste un point très sensible au vu des pénuries qui touchent le pays. Aussi, le ministre a annoncé que le budget prévoit les fonds nécessaires à l’achèvement des projets déjà en cours ainsi que le financement de programmes sensibles, particulièrement ceux qui touchent à l’aspect social, à l’instar du programme d’éradication de la pauvreté.
Dans la composition des recettes du pays, l’exportation des ressources minières, notamment le diamant, ainsi que les recettes douanières occupent une place très importante. Or, les projections des experts botswanais sur l’activité économique mondiale ne sont pas flatteuses. Jusque-là, une certaine lenteur est observée en matière de reprise au niveau des marchés mondiaux.
Cela présage donc d’une consommation modérée des ressources minières par les partenaires usuels et d’un niveau d’échange stable avec l’extérieur. Fort de cette analyse, le choix de l’exécutif botswanais s’explique. Par ailleurs, cela permet également au pays de garder une visibilité des affaires douanières en attendant les mutations sensées intervenir avec la formule de mise en commun des recettes dans le cadre de l’Union douanière d’Afrique Australe (SACU).