C’est à la cérémonie d’ouverture de la réunion conjointe des ministres de l’Economie et des Finances organisée par l’UA et la CEA à Addis-Abeba que Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine signale qu’il faut: trouver des solutions africaines aux obstacles qui affectent l économie du continent. Il pense qu’on doit replacer l’Etat au centre de la transformation économique avec des arguments et chiffres. Il rappelle notamment qu’en 2010, 13 pays africains ont connu une croissance allant de 6 à 11%. Parmi ceux-ci, l’Ethiopie le pays d’accueil de la réunion. En 2010, l’Ethiopie a réalisé un taux de croissance de 10,9% (hors pétrole), le plus élevé de l’Afrique. Cet exploit est dû à une politique qui permet à l’Etat d’assumer ses responsabilités dans le développement économique en particulier avec la promotion de l’agriculture, la construction des infrastructures, l’encouragement de l’investissement et du commerce. L’exemple de l’Ethiopie a été donc pris pour servir de référence au moment ou l’Afrique veut renforcer le rôle de l’Etat dans le processus du développement durable. Avec 40% de la population constituée des jeunes qui n’ont pas une santé et une éducation garanties cette action risquerait de devenir assez vite une utopie. Dans cette optique Jean Ping préconise la mise en œuvre du plan d’action de la deuxième décennie de l’éducation pour l’Afrique et la réalisation des engagements visant à mettre à la disposition de tous les secteurs de l’économie un capital humain sain et bien formé. Toutefois un autre problème qu’est la balkanisation qui réduit considérablement la taille du marché du plus d’un milliard d’habitants et limite les opportunités dans une Afrique déjà morcelée en plus de 160 frontières, et 53 pays dont certains ont moins de 500.000 habitants.