Les dirigeants de la société nationale de pétrole angolaise Sonangol vienne d’annoncer la fin de leurs activités en Irak. C’est au cours de la présentation des résultats annuels du groupe que la question a été évoquée par un membre du conseil d’administration.
Actuellement, le groupe serait en train de solder les comptes et de résoudre les derniers détails techniques qui entérineront le retrait de Sonangol d’Irak. Elle aurait d’ailleurs déjà reçu des propositions de rachat de ses parts. La raison évoquée pour ce départ fait suite à la situation sécuritaire précaire, empêchant ainsi le bon déroulement de l’exploitation. Les responsables expliquent que l’an dernier, les régions de Najmah et Qayara où Sonangol détient des sites d’exploitation, n’ont donné aucun résultat positif, du fait de l’activité de groupe armé, notamment Al-Qaïda.
Au-delà du choix de production, les analystes pensent qu’il s’agit également d’un choix tactique. Depuis quelques temps, l’Angola a été le théâtre de plusieurs actions contre l’esprit de laïcité, particulièrement au mépris des musulmans. Cette attitude de plus en plus visible est décriée à travers les médias et pourrait conduire à des attaques contre les intérêts angolais dans le monde musulman.
Depuis 2009 Sonangol a pénétré le marché irakien et avait initialement prévu d’investir environ 2 milliards de dollars pour valoriser la région de Qayara.
Faut-il souligner qu’il s’agit du deuxième retrait de Sonangol d’un pays musulman après avoir déjà quitté l’Iran en 2012.
Cependant, la compagnie angolaise reste implantée au Venezuela, à Cuba, au Brésil et dans le Golfe du Mexique. Après une baisse de production de 1,1% l’année dernière, elle se doit bien d’optimiser son activité en liquidant les sites improductifs et en renforçant les sites prometteurs.