Amara Mining semble remettre en question les chiffres officiels portant sur les réserves du gisement aurifère de Yaouré en Côte d’Ivoire. Un avis contraire à celui du gouvernement, qui nourrit beaucoup d’ambitions sur ce projet.
A en croire le patron d’Amara Mining, John McGloin, son entreprise doit d’abord certifier de l’exactitude des réserves du gisement avant d’obtenir une subvention. Celles-ci sont estimées à 6,4 millions d’onces. De quoi expliquer les perspectives de développement très optimistes tracées par l’Exécutif ivoirien.
Le responsable de la junior britannique n’en est pas moins prudent : « La fin de l’exploration n’interviendra pas avant 2015. Ensuite, il nous faudra 18 mois pour construire les infrastructures de la mine, dont l’exploitation ne démarrera donc pas avant 2017 », a expliqué M. McGloin, estimant que « le gouvernement ivoirien est sans doute allé trop vite dans sa communication à propos du projet qui est certes prometteur, mais prendra du temps »».
Si Amara Mining souhaite avancer lentement, c’est sans doute à cause de ses récents résultats. Cette compagnie a déclaré avoir produit 42 348 onces d’or l’année dernière. Pourtant, en 2012, sa production avait atteint 53 544 onces, soit une baisse de 20,9 %. Ce revers s’est fait ressentir sur son chiffre d’affaires, soit 56,7 millions de dollars en 2013 contre 89,3 millions de dollars en 2012.
A noter qu’Amara Mining développe le gros de ses projets aurifères au niveau du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, en Sierra Leone et au Libéria.