Le dubaïote Al-Futtaim, l’un des plus grands conglomérats d’entreprises des Emirats Arabes Unis, est sur le point de réaliser l’un des plus importants investissements directs étrangers de ces dernières années en Afrique de l’Est, avec son Offre publique d’achat du groupe kenyan CMC Holdings, distributeur d’automobiles.
Avec 7,6 milliards de shillings kenyans, soit 87,91 millions de dollars, le conglomérat émirati, qui cherche à étendre ses activités en Afrique subsaharienne, a réussi à obtenir le ralliement de plus de 91% des actionnaires de la firme kenyane à son OPA. Lundi dernier, la direction d’Al-Futtaim a précisé dans une annonce que ce taux de soutien va lui permettre de détenir jusqu’à 533 millions d’actions de CMC Holdings, c’est-à-dire la quasi-totalité du capital de l’entreprise.
Le groupe émirati avait accordé aux actionnaires de CMC Holdings un délai allant jusqu’au 18 février pour se prononcer sur son offre de rachat à 13 shillings l’action. Dès la mi-février, il avait annoncé avoir obtenu le feu vert de plus de la moitié des actionnaires du groupe kenyan (79,3%), quelques semaines seulement après le lancement de l’offre de rachat. D’après le directeur général d’Al-Futtaim, Marwan Shehadeh, le but ultime est de parvenir à un accord portant sur l’acquisition de 100% du capital de l’entreprise kenyane qui distribue plusieurs marques automobiles comme Ford, Suzuki ou encore Volkswagen.
A cet effet, le conglomérat émirati avait aussi précisé que les actionnaires de CMC Holdings qui ne souscriraient pas à son offre de rachat, deviendront minoritaires dans une entreprise non cotée, avec les contraintes que cela peut parfois imposer. Dans tous les cas, on peut dire que l’entreprise dubaïote, déjà présente en Tanzanie et en Ouganda, a bien réussi son OPA au Kenya et a certainement d’énormes chances de concrétiser son plan d’expansion en Afrique subsaharienne où de nombreux pays connaissent une croissance économique importante.