L’opérateur de téléphonie mobile kenyan YuMobile (Essar Télécommunications Kenya Ltd) fait face à une réclamation de 1,2 milliard de shillings de la part de ses salariés, au moment où l’entreprise est sur le point d’être reprise par deux autres opérateurs locaux, Safaricom et Aritel.
Les trois entreprises se sont déjà retrouvées le 28 février dernier, sous l’égide de la Commission des communications du Kenya, pour conclure l’opération d’acquisition évaluée à 8,6 milliards de shillings, soit 99,7 millions de dollars.
Selon les termes de l’accord, les infrastructures et le personnel technique de YuMobile reviennent à Safaricom tandis qu’Airtel hérite de sa liste de 2,7 millions d’abonnés. Les travailleurs de la filiale du groupe indien des télécommunications Essar n’ont pas approuvé leur réinsertion au sein de Safaricom. Or, d’après le représentant du personnel, Stephan Kaapei, les toutes démarches entreprises pour clarifier le sort réservé aux salariés, n’ont abouti à rien. Ceux-ci craignent par conséquent d’être expulsés sans aucune compensation si l’accord final de vente venait à être scellé.
Pour eux, la somme de 1,2 milliard de shillings, (13,9 millions de dollars) exigée de leur employeur servirait en quelque sorte d’indemnités de licenciement. Le représentant du personnel de YuMobile a notifié dans un mail à la direction les résolutions des travailleurs. Ils ne s’opposent pas à une séparation d’avec leur employeur, mais exigent que la gestion de l’offre en cours de négociation avec les potentiels acquéreurs soit immédiatement divulguée. Pourtant, du côté de la direction d’Essar Telecommunications Kenya Ltd, l’on assure que les choses se déroulent en toute transparence.
Le directeur général d’ETKL, Madhur Taneja, a fait savoir que les salariés sont mis au courant des événements tout en ajoutant que l’entreprise prendra toutes les mesures pour garantir et protéger les intérêts de son personnel, quitte à supporter de lourdes pertes.