Chaque année, l’Etat rwandais débourse au moins 1 milliard de francs rwandais, soit 1,47 million de dollars, pour faire face aux dégâts causés par les inondations, séismes, impacts de foudre, glissements de terrain, épidémies, incendies, entre autres. Ce montant ne concerne que les réhabilitations des infrastructures, telles que les routes, les écoles et les installations du réseau électrique. Ce chiffre a été révélé par la ministre de la Gestion des catastrophes et des Affaires des réfugiés, Mme Séraphine Mukantabana, devant les élus parlementaires rwandais et publié, mardi dernier, dans les statistiques officielles.
Hormis le coût budgétaire, les données montrent que les catastrophes naturelles sont à l’origine d’une centaine de pertes en vies humaines, d’environ 200 handicapés, quelque 3 000 cas de destructions de maisons, et autant d’hectares de récolte endommagés chaque année. La ministre a voulu attirer l’attention des députés sur la politique de gestion des catastrophes naturelles dans le pays et des risques d’elles entraînent pour les populations. Pour elle, la question des dangers de la nature est une affaire de tous, institutions comme citoyens, et même des autres pays de la région. Aussi, Il est urgent d’améliorer les efforts d’information et des actions collectives dans ce sens.
Le gouvernement rwandais a déjà mis en place un système complet d’alerte préventive afin de limiter, dans la mesure du possible, ces phénomènes qui causent trop de dégâts. Suite à l’intervention de la ministre, certains parlementaires ont réagi en demandant que soit élaboré un cadre réglementaire visant à favoriser le délogement des personnes et leur réimplantation hors des zones à haut risque.
D’autres mesures devraient être prises pour contrecarrer les impacts de la foudre, notamment dans les espaces publics. Mme Mukantabana n’a pas manqué de souligner l’intérêt de ce genre d’approches, car il est évident, aussi bien sur le plan humain qu’économique et financier, que prévenir vaux mieux que guérir.