Le gouvernement ougandais veut se servir de sa manne financière générée par les exportations pétrolières pour promouvoir son secteur agricole. Lors de la 33e édition de la conférence exécutive de CERA week, la ministre ougandaise de l’Energie et du développement minier, Irène Nafuna Muloni, a exposé l’ambition de son gouvernement de transformer « l’or noir en or vert ».
Le CERA week est le rendez-vous des leaders mondiaux de l’industrie énergétique et des représentants gouvernementaux pour échanger de nouvelles idées sur les grands enjeux stratégiques du secteur énergétique mondial. Selon Mme Irène, l’Ouganda est avant tout un pays agricole (80 % de la population active). Par conséquent, la politique que se propose son gouvernement consiste à utiliser les revenus de ses ressources pétrolières pour moderniser l’agriculture via une mise à niveau des infrastructures et des techniques agricoles ainsi que l’amélioration de l’accès des populations à l’énergie. Elle a ajouté que « cette utilisation des richesses issues de l’exploitation pétrolière va favoriser un mieux-être des populations et la participation de tous à la bonne gestion de l’environnement ».
L’Ouganda cultive principalement du café, du coton et de la canne à sucre. Ce n’’est qu’en 2006 que des gisements de pétrole ont été découverts dans la région du Lac Albert, à la frontière avec la République Démocratique du Congo.
Au départ, la production initiale devrait se situer entre 6000 et 10000 barils/jour. Aujourd’hui, les réserves du pays sont évaluées à environ 3,5 milliards de barils. Des compagnies pétrolières étrangères, notamment le chinois CNOOC, Tullow Oil Plc et Total, y ont déjà obtenu des licences d’exploitation. Mais l’Ouganda envisage aussi de créer une compagnie pétrolière nationale ainsi qu’une autorité de régulation du secteur.