La nouvelle loi sur les hydrocarbures serait en train de faire des heureux en Angola. En vigueur depuis le mois de juillet de l’année dernière, elle oblige les compagnies pétrolières à régler leurs dépenses en monnaie locale (kwacha) par le canal des banques implantées sur le sol angolais. Cette disposition a conduit à d’excellents résultats pour les banques qui ont été bénéficiaires de cette mesure. A titre d’exemple, la Standard Bank, vient d’annoncer que ses revenus bruts avaient augmenté de 80% au cours de l’exercice 2013, bien que les effets de la mesure n’aient commencé qu’en milieu d’année.
D’après le directeur de la Standard Bank Angola, les dispositions de cette nouvelle loi sont le principal facteur de croissance de la banque. Les transactions des entreprises pétrolières ont représenté près de 60% des activités de la banque l’année dernière.
Et pour ce qui est des prêts, ils ont été multipliés par 3 en atteignant leurs pics, depuis 2010, à 350 millions de dollars. Le directeur de cette banque a annoncé que la gestion des dépenses des compagnies pétrolières a induit un effet d’entraînement. En effet, les fournisseurs de ses compagnies ainsi que leurs différents partenaires deviennent finalement des partenaires de la banque. Globalement, les actifs de la banque sont aujourd’hui évalués à près de 1,7 milliard de dollars, ce qui représente 150% de croissance par rapport à sa création il y a près de 4 ans.
L’Angola est aujourd’hui le deuxième producteur africain de pétrole. Il accueille des grandes multinationales telles que Total, Chevron, Exxon Mobil ou encore British Petroleum. La production nationale ne cesse de croître au fil des années et le prochain cap fixé par les autorités du pays sera de 2 millions de barils/jour,ce qui impactera sur les banques qui s’attendent à un maintien de la tendance.