L’Assemblée nationale de l’Union des Comores a donné, en début de semaine, son feu vert pour le lancement d’une prospection pétrolière dans trois sites d’une superficie de 6 000 kilomètres carrés chacun. Bien que cela ne soit pas encore effectivement démontré, il y a une forte probabilité d’existence d’hydrocarbures en offshore sur le sol de l’archipel.
Deux sociétés kenyanes ont été choisies pour mener l’exploration. Il s’agit de Safari Petroleum et Bahari Resources Ltd, une entreprise associée à Discover Exploration Plc, cotée à Londres et active dans la sous-région est-africaine.
Les députés comoriens ont voté l’accord à une large majorité, à l’exception d’une seule voix, qui ne voit pas d’un bon œil la précipitation avec laquelle les décisions ont été prises et approuvées. Selon les aveux du président de la commission chargée de l’examen du dossier, le député Ahmed Moumini Soefou, le vote n’a pas été facile, parce que les élus ont voulu s’assurer de la fiabilité des compagnies pétrolières choisies. Abdoulfatah Said Mohamed, le seul député à avoir voté contre, a fait remarquer que le parlement a donné son approbation dans une opacité totale, préjudiciable aux intérêts nationaux. Même les députés qui se présentent rarement à l’hémicycle n’ont pas manqué cette fois ce rendez-vous pour soutenir cette loi.
Moumini Soefou a, par ailleurs, affirmé que des pressions extérieures ont été exercées sur le chef de l’Etat comorien, Ikililou Dhoinine, et son gouvernement pour l’exploration des hydrocarbures. Ce qui peut susciter des interrogations sur les mesures prises en matière de protection de l’environnement ou encore de la répartition des richesses, s’il s’avère l’existence réelle de pétrole. Mais pour cela, il faut attendre quatre à six ans pour le savoir.