A Libreville l’Organisation nationale des Employés du pétrole (ONEP) a déclenché samedi une grève avec un fort taux de participation , après des négociations avec le gouvernement gabonais, qui n’auraient pas abouti à des résultats satisfaisants. L’ONEP de son côté, juge que les expatriés sont trop représentés et réclame donc une loi permettant d’enrayer l’emploi massif des expatriés dans le secteur du pétrole. Il se plaint aussi de la fragilité de la main d’œuvre locale au profit des expatriés. La grève s’est déroulée en l’occurrence dans la capitale Libreville par la pénurie de carburant provoquée par les longues files d’attentes des automobilistes observées vendredi à Port-Gentil. Si l’ONEP a choisi la voix de la protestation civique c’est bien sur parce que le secteur pétrolier reste l’un des plus sensibles, car il rapporte environ les 60% du budget de l’Etat Gabonais, qui produit entre 220 000 et 240 000 barils de pétrole par jour. Si la grève durait plus de 5 jours, le Gabon pourrait perdre plusieurs milliards de francs CFA selon des spécialistes. Afin donc de résoudre cette crise en apportant une solution qui satisfasse les deux camps le président Ali Bongo Ondimba a demandé au gouvernement un audit dans le secteur pétrolier, « pour cerner les flux financiers issus de l’industrie pétrolière et pour renforcer la gouvernance en terme de traçabilité des ressources humaines et des équipements ».