Plusieurs milliers d’enseignants préfèrent percevoir leurs salaires par Caritas Congo que par Airtel Money. Ce choix s’explique, d’un côté, par le retard de paiement observé chez l’opérateur de télécommunication et, de l’autre, par une absence de clarté dans son action dont se sont plaints les concernés.
Lancée il y a environ une année par les autorités gouvernementales, la bancarisation permet aux populations, en particulier aux fonctionnaires de la République Démocratique du Congo de retirer cash leurs revenus à la banque.
L’ancienne méthode consistait justement à leur remettre des enveloppes en main propre par leurs supérieurs qui s’arrogeaient le droit de prélever des fonds sans consentement des intéressés.
Ainsi, pour venir à bout de ces méthodes draconiennes, la RDC s’est associée à plusieurs banques sur son territoire afin de faciliter les paiements et, surtout, donner la possibilité aux ayants droit de jouir de leurs biens sans contrainte aucune. C’est en collaboration avec des opérateurs de télécommunication comme Airtel et Vodacom que l’opération était mise en œuvre.
Cette collaboration, au départ approuvée, est devenue de plus en plus impopulaire à cause des failles qu’elle présente. Les fonctionnaires de l’Etat trouvent en Caritas Congo, un partenaire sûr par rapport aux transactions liées à leurs salaires.
Caritas Congo est une organisation non-gouvernementale de la conférence épiscopale de la RDC qui a pour vision de faire de ce pays une société solidaire, responsable et capable de se prendre en charge. Par la réflexion et l’action, elle s’attèle à rendre plus efficace l’apport de l’Eglise aux efforts gouvernementaux pour un pays prospère.
La décision la plus sage de la part des autorités serait de trouver une solution rapide afin d’éviter une crise sociale, facteur de déstabilisation.