Deux décennies après le génocide du Rwanda, dont la commémoration est en cours de préparation, ce petit pays d’Afrique de l’Est a fait des progrès substantiels. Pour le président Paul Kagamé, les armes dont le Rwanda doit se munir pour la conquête de son développement sont l’unité, le travail et l’autonomie économique.
Dès son accession au pouvoir, Kagamé avait mis sur pied un certain nombre de politiques sociales, parmi lesquelles celle de l’Umuganda, devenue une tradition pour tous les citoyens rwandais. Chaque dernier samedi du mois, ceux-ci, y compris le chef de l’Etat, participent à des travaux communautaires obligatoires sur toute l’étendue du territoire.
Ainsi, le samedi dernier, Paul Kagamé en personne, entouré de quelques membres du gouvernement et de nombreux diplomates étrangers en poste à Kigali, a pris part, devant une foule de journalistes étrangers, à la construction d’une maison destinée aux rescapés du génocide.
« Ce genre d’événement, devenu banal dans la société rwandaise, a pris une tournure assez spéciale à une semaine de la commémoration du génocide de 1994 », a déclaré la ministre des Affaires Etrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo. A cette occasion, le président rwandais a rappelé que l’Umuganda, c’est à la fois l’unité et le travail, un moyen pour les Rwandais d’être solidaires et productifs afin de développer leur pays. C’est en même temps le meilleur moyen de s’affranchir progressivement de l’assistance étrangère.
Au cours de la même journée, lors d’un rassemblement dans la banlieue de Kigali, il a appelé les Rwandais à rechercher une entière autonomie dans le développement économique de leur pays. Selon lui, « toute aide extérieure ne doit venir, que pour compléter les efforts déjà fournis par le Rwanda ».