L’Etat malgache vient de lancer une vaste opération de contrôle fiscal au sein de son marché, dans le but d’assainir le secteur. Dès les premières semaines, les résultats de l’opération se sont montrés conséquents.
En effet, la descente des agents de la direction générale des impôts sur le terrain, a permis d’identifier des acteurs économiques qui ne figurent pas dans les registres alors qu’ils sont sensés faire partie des contribuables. Près de 30% des acteurs contrôlés sont dans ce cas. Cette inspection a permis d’établir que la pratique de vente sans facture est très courante et concerne environ 20% des établissements contrôlés.
Alors que le Madagascar est en train de se donner une nouvelle naissance après 5 ans de crise politique et économique, le pays aura besoin de fonds pour soutenir son programme de normalisation et de redécollage économique. Ainsi, aucune fuite des recettes publiques ne sera autorisée. Les moyens sont mis en place pour que tous les créanciers de l’Etat versent leurs quotités sans fausses manœuvres. Tous les secteurs financiers seront progressivement attaqués, en commençant par la niche fiscale qui demeure la plus importante de toutes. Sur le collimateur du ministère des Finances et du Budget siègent les industriels, les importateurs et les grossistes.
Le ministère des Finances a expliqué que les premiers résultats ne sont que la partie visible de l’iceberg. Les opérations de contrôle vont être poursuivies et seront appliquées à toutes les lignes de production ou d’importation. En plus, cette soustraction à l’imposition fiscale induit une instabilité des prix sur le marché ainsi qu’une concurrence déloyale en faveur des sociétés qui, jusque-là, arrivaient à contourner le système.
Ainsi, la régularisation de cette situation permettra de redresser la situation financière en vue de renflouer les caisses de l’Etat.