La Commission ghanéenne de régulation du secteur des mines, annonce une révision à la baisse de la production d’or pour l’année 2014. L’objectif initial qui était de produire 3,6 millions d’onces ne pourra être atteint, prévient la commission, qui ramène finalement à 3,1 millions d’onces la quantité de métal jaune que le pays sera en mesure de fournir sur l’année.
Selon l’agence Bloomberg, plusieurs raisons sont à l’origine de cette contreperformance. « Tout d’abord, la stagnation prolongée du cours de l’once d’or sur le marché qui a contraint certaines compagnies minières à ralentir volontairement leurs activités. Ensuite, la suspension des opérations sur un certain nombre de sites miniers placés sous un régime de maintenance et d’entretien », ajoute Daniel Krampah, directeur adjoint chargé des analyses financières auprès de la Commission des minéraux.
En dépit des explications données, cette contreperformance du Ghana était inattendue. Sur une longue période, la production d’or était toujours en constante augmentation. Elle était successivement de 3,6 millions puis de 4,2 millions d’onces en 2011 et en 2012. Toutefois, le directeur exécutif de la commission des mines, Ben Aryee, a révélé la semaine dernière, lors d’une conférence de presse, une baisse de la production sur la période de juillet à septembre 2013 (840.600 onces contre 1, million au trimestre précédent).
Cette chute de la production aurifère est d’autant marquante qu’elle représente une première pour ce pays, deuxième producteur d’or sur le continent africain, derrière l’Afrique du Sud. Le potentiel minier ghanéen est important. La teneur en gisements d’or de certains sites, tels que ceux de Tarkwa et de d’Obwasi, exploités respectivement par le State Gold Mining Corporation et Ashanti Goldfield, est aussi riche que celle des sites sud-africains. Le gouvernement ghanéen qui, depuis quelques années, a centré sa politique industrielle sur la production minière, observe avec vigilance la conjoncture actuelle.