Les résultats des élections sud-africaines sont connus et pratiquement conformes aux prévisions des sondages. En effet, très tôt ce matin, l’ANC était donné vainqueur, avec environ 62,5% de voix, remportant ainsi la majorité parlementaire et diriger la RSA pour les 5 prochaines années. La joie exprimée par le parti de Mandela est immense mais se doit d’être modérée parce qu’il a perdu plus de 3 points par rapport aux dernières élections de 2009 où il avait raflé près de 66% de voix.
Comme attendu, la deuxième force politique du pays sera le parti de l’opposition DA (Alliance démocratique) qui a obtenu 22% de voix. Il s’agit pour lui d’une petite victoire parce que comparé aux derniers scrutins, la DA a évolué de plus de 5 points. Désormais, l’écart entre l’ANC et ce parti, n’est plus de 50 points mais de seulement 40. Bien que cette situation ne soit pas alarmante, elle doit cependant interpeler les leaders de l’ANC .Et tant que la situation socio-économique du pays ne connaîtra pas une évolution positive, l’ANC, parti au pouvoir, continuera à perdre du terrain, compte tenu des crises sociales qui touchent la RSA.
Quelques cas isolés ont également marqué ces élections à l’instar de l’EEF (Combattants pour la liberté économique) qui ont réussi à franchir la barre symbolique de 1 million de votants. Alors que les sondages le créditaient à moins de 5%, il a réussi à obtenir 6,1% des voix exprimées. Cependant, des cas de déception ont eu peu d’impacts sur les résultats. Il s’agit des formations politiques Mamphela Ramphele ou du Cope qui ont respectivement obtenu 0.3 et 0.7%.