Les experts présents à Niamey au Symposium international sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle (SISAN) pensent qu’une structuration des autres filières agricoles et un contrôle de l’eau, couplé aux conditions que doit créer l’Etat nigérien, doublerait le rendement de l’agriculture d’ici les dix prochaines années. Regroupant plus de 500 chercheurs, experts, des ONG et des organisations paysannes venus de divers horizons l’objectif de cette rencontre est d’identifier et de remédier aux divers obstacles à la production alimentaire et d’élaborer des mesures pour faire face durablement à la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le pays. Le SISAN a également proposé à l’Etat nigérien la prise en charge de la nutrition via des actions de sensibilisation de la population. Après une recommandation sur un plan pour réduire les risques de crises alimentaires et nutritionnelles, les participants au SISAN ont enfin porté au premier plan l’élaboration d’une politique ambitieuse de sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les priorités des décideurs politiques qui doivent également standardiser les institutions concernées pour des investissements appropriés. Toutes les conclusions de ce symposium ont été consignées dans un document intitulé ‘Déclaration de Niamey. Espérons qu’il contienne les mesures nécessaires à l’éradication de ce fléau des plus récurrents et qui touche la majorité des pays du sahel. En effet en 2005, 3.500.000 personnes souffraient d’insécurité alimentaire soit 29% de la population totale du pays. Ce symposium sera suivi entre mai et juin 2011, par une conférence des décideurs, dont l’objectif sera de parvenir à élaborer une politique pour « mettre fin à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Niger ».