L’Institut national des statistiques vient de publier son rapport trimestriel sur l’évolution des prix à la consommation à travers le territoire malgache. Il en ressort que les indices des prix à la consommation (IPC) ont connus une hausse moyenne d’environ 1,5% depuis le début de l’année en cours. Elle touche aussi bien les produits importés que les produits locaux, respectivement de 1,4 et 1,5%. Aussi, comparativement à l’année 2013, les prix à la consommation ont subi une hausse généralisée de près de 6% entre le premier trimestre de l’année dernière et celle en cours. Le rapport signale également que ce sont les produits vivriers ainsi que les services publics qui ont connu une forte inflation.
Dès lors, les observateurs s’interrogent sur l’impact des invasions acridiennes sur le secteur agricole. Si la lutte n’est pas efficace, plusieurs agriculteurs perdront leurs productions et la loi de l’offre et de la demande, face à la rareté des produits sur le marché, induirait une nouvelle hausse de prix. Ainsi, les autorités malgaches ont-elles contribué vigoureusement sur des campagnes de lutte contre les criquets sur le territoire, en collaboration avec le FAO. Cependant, les populations se plaignent actuellement et s’interrogent sur l’impact final des programmes, vu que certains criquets survivent après l’épandage. Il faudrait, après le départ de la FAO, doter les agriculteurs en pesticides en cas de besoin.
Pour compenser les pertes occasionnées par l’invasion acridienne, les populations consomment les criquets comme aliment. Or, l’utilisation des pesticides est dangereuse pour la consommation locale. Les invasions acridiennes constituent une calamité et menacent directement l’alimentation de près de 13 millions de Malgaches et peut induire une nouvelle hausse sur les différents produits de consommation.