Les travaux de construction de la deuxième cimenterie du Tchad ont été lancés en fin de semaine écoulée par le président tchadien Idriss Déby Itno. La cérémonie de pose de la première pierre s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités, dont le premier ministre Payimi Deubet et le président de l’assemblée nationale, Haroun Kabadi.
Cette cimenterie, située au nord de la capitale N’djamena, sera construite par l’entreprise marocaine « Ciment de l’Afrique-Tchad », pour un coût total d’environ 30 millions d’euros. Elle sera dotée d’une capacité de production de 5000 à un million de tonnes par an, et sera opérationnelle dès décembre 2015.
La construction de cette unité industrielle entre dans le cadre du renforcement de la coopération entre le Tchad et le Royaume du Maroc. Le président Idriss Déby s’est réjoui de l’excellence de cette coopération, et a tenu à exprimer sa gratitude envers le Roi Mohammed VI. Il a souligné, « l’importance pour les pays africains de développer la coopération Sud-Sud, nécessaire à l’épanouissement de l’Afrique. Le continent africain doit utiliser ses propres moyens et ses propres compétences pour se développer ».
Allant dans le même sens, le ministre de l’urbanisme, Gata Ngoulou, a estimé que la nouvelle cimenterie de N’djamena doit permettre au Tchad de s’auto-suffire, et de réduire ses importations.
Elle est la deuxième du Tchad, après celle de Baoré, dans l’ouest du pays. Construite par le groupe chinois CAMCE, la cimenterie de Baoré n’arrivait pas à répondre à la demande croissante du marché, ne produisant que 200.000 tonnes par an, alors que les besoins du pays sont de l’ordre de 700.000 tonnes/an.