Exclu de la liste des pays bénéficiaires du partenariat commercial privilégié avec les États-Unis qu’est l’AGOA (Africa Growth Opportunity Act) depuis décembre 2009, en raison de la situation politique du pays à l’époque ; l’industrie du textile malgache se porte très mal jusqu’à ce jour.
Depuis cette date, les exportations textiles de Madagascar vers les Etats-Unis ont considérablement chuté. En effet, Entre 2009 et 2010, une baisse de plus de 3/4 de la valeur des expéditions a été observée, en passant de 212 millions de dollars à 55 millions de dollars. Cette chute de résultat s’est accentuée, car en janvier 2011 les exportations n’atteignent plus que 1,7 million de dollars contre 10,7 millions de dollars en janvier 2009, soit une chute de plus de 84%.
De plus, selon les chiffres de la Banque mondiale, avant l’AGOA, 42% des recettes d’exportation de tous les pays exportateurs de textiles de l’océan Indien étaient engendrées par les industries malgaches et en 2010, l’apport du pays a diminué jusqu’à moins de 10%. Rappelons en outre que, suite à la crise politique qui a débuté en décembre 2008 et qui a provoqué l’exclusion de Madagascar de l’AGOA, une centaine d’entreprises franches et industries textiles malgaches ont fermé leurs portes tout en causant la perte d’environ 20.000 emplois directs à travers le pays.
Pour sortir de cette crise, le ministre d’Etat chargé de l’Economie et de l’Industrie de la transition malgache, Pierrot Rajaonarivelo, a fait du renouvellement de l’éligibilité de Madagascar à l’AGOA, l’une de ses priorités depuis sa prise de fonction. Et pour les sociétés textiles restantes, elles sont obligées de chercher des clients autres que les Etats-Unis pour assurer une reprise lointaine du secteur. Une virée vers l’Europe et l’Afrique du Sud serait une solution.