Moody’s a livré une analyse des répercussions économiques des grèves entamées mardi dans l’industrie sud-africaine. Selon cette agence de notation financière, cette situation décourage les investissements et nuit à toute l’économie du pays.
Dans une note de conjoncture, Moody’s n’y est pas allée par quatre chemins. « La nouvelle grève de Numsa risque de paralyser près d’un tiers du secteur manufacturier et de causer des dommages supplémentaires à l’économie sud-africaine et à la réputation du pays – déjà détériorée – chez les investisseurs », a mentionné cette agence de notation financière.
Pour rappel, le puissant syndicat Numsa a entamé mardi une grève illimitée dans le secteur de la métallurgie avec, comme objectif, d’arracher une revalorisation salariale. Selon le même syndicat, ce mouvement mené par 220 000 ouvriers, concerne environ 10 500 entreprises sud-africaines. Bon nombre d’observateurs estiment que cet arrêt de travail aura des conséquences néfastes sur l’industrie manufacturière, dont, particulièrement, les demandes des pièces de rechange par les usines automobiles
Moody’s a, par ailleurs, noté que cette grève devrait priver les entreprises sud-africaines des bénéfices dus à la meilleure conjoncture actuelle chez certains de ses partenaires commerciaux. L’agence susvisée craint que, suite à la grève lancée par le Numsa, le nombre de journées de travail perdues avoisine le triste record de 20,7 millions constaté en 2010. Pire, elle a affirmé, dans ce communiqué, que « la réputation de l’Afrique du Sud auprès des investisseurs est de lus en plus brouillée par la fréquence des grèves ». Ajoutant que, « les constructeurs automobiles BMW et Nissan ont récemment décidé de ne pas développer leur production du fait des grèves récurrentes ».
Avant un éventuel abaissement, Moody’s a commencé par placer la note sud-africaine sous surveillance négative.