L’économie malgache est au rouge depuis plus d’une demi-décennie. Avec le départ en exil du président Marc Ravalomanana, en Afrique du Sud l’année 2009, le pays avait plongé dans une série de crises économiques et politiques. Aucune mesure politique n’a pu redynamiser la croissance. Des milliers de jeunes diplômés ont rejoint la rue pour vivre de la vente ambulante. Le seul espoir dans cette situation était que le pays puisse à nouveau intégrer le giron de l’AGOA, l’accord de libre-échange américain.
Depuis dimanche, Madagascar est de nouveau dans l’AGOA, une nouvelle saluée par le peuple mais aussi par les pays voisins de l’île. Avec ce retour, il renoue avec la croissance grâce au secteur textile. En effet depuis 1989, le groupe Ciel Textile est présent avec plus de cinq sites sur le territoire avec plus de 8 000 employés, et devrait connaître une forte croissance dans les prochains mois.
Avec l’annonce du retour de l’île dans l’AGOA, le directeur général de Ciel Textile a annoncé que « ça va définitivement créer de nouvelles opportunités ». L’avantage de cet accord reste l’absence de quotas et l’accès hors taxe dans ce marché. A Port Louis, capitale de l’île Maurice voisine, la nouvelle suscite un vent d’espoir. De nombreux Mauriciens pensent que cet accord pourrait être profitable à tous les pays de la sous-région, mais beaucoup plus pour l’industrie mauricienne. Il pourrait permettre l’expansion de leur industrie puisque tous les opérateurs économiques mauriciens où la plupart, disposent d’une antenne ou même d’une importante activité à Madagascar.
Après la signature de nombreux accords en matières premières, au profit des Occidentaux, voici peut-être, une nouvelle phase qui peut relever l’économie malgache et, en conséquence, donner un nouveau souffle de développement à toute la sous-région.