« Le Rwanda fera en 2015 son retour sur le marché international de la dette, afin de lever des fonds en devises », a annoncé le président Rwandais Paul Kagamé, lors du sommet Etats-Unis-Afrique qui s’est achevé mercredi à Washington.
Selon M. Kagamé, cette décision se justifie par l’accroissement de la demande des investisseurs pour les titres des émergents. Il n’a pas précisé le montant exact qui sera émis, mais a laissé entendre qu’il pourrait atteindre 1 milliard de dollars, soit plus du double de l’emprunt de 2013, qui s’élevait à 400 millions dollars.
En marge de cette annonce, M. Kagamé a tenu à souligner les nombreuses opportunités d’investissement qu’offre le continent africain, engagé sur la voie du développement. Il a notamment cité l’exemple de son pays. « Ceux qui veulent voir l’Afrique se développer peuvent venir au Rwanda. Nous avons mis en place un environnement des affaires qui permet que les choses marchent pour nous et nos partenaires qui y viennent ».
Pour rappel, M. Kagamé arrivé au pouvoir en 2000, a pris des mesures qui ont fortement aidé le Rwanda à se relancer économiquement. Selon les prévisions du FMI, la croissance du pays est en constante progression et devrait atteindre cette année un taux de 7,5%.
De nombreux pays africains recourent souvent à l’émission d’emprunts obligataires pour maintenir leur stabilité économique. C’est l’exemple du Kenya, de la Côte d’ivoire, de la Tunisie et du Sénégal qui cette année, ont profité de la baisse des taux pour émettre des emprunts en dollars.
Selon un récent rapport du groupe sud-africain Standard Bank, les pays africains ont émis depuis le début de cette année, des eurobonds d’une valeur globale de 6,3 milliards de dollars. En 2013, le montant total des eurobonds était de 9,7 milliards de dollars.