Suite à ses difficultés, African Bank Investments a été placée sous tutelle par la Banque centrale sud-africaine. Celle-ci l’a annoncé dimanche. Cette opération entre dans le cadre d’un plan de sauvetage qui prévoit notamment d’injecter 933 millions de dollars de capitaux dans African Bank Investments (ABI). La Banque centrale sud-africaine prendra alors le portefeuille de créances douteuses de l’établissement financier en difficulté.
Pour précision, African Bank Investments a essuyé un effondrement en Bourse la semaine dernièr.Mercredi dernier, elle a prévenu qu’elle connaîtrait une perte de 600 millions de dollars au minimum sur l’exercice clos fin septembre. De ce fait, ABI a estimé avoir besoin de lever environ 800 millions de dollars pour faire face à ce revers. Cette annonce a suffi à faire chuter son de 60 % à la bourse de Johannesburg, d’autant plus qu’elle était accompagnée de la démission de son directeur général Leon Kirkinis, qui fait partie des fondateurs d’African Bank Investments.
Dans une Afrique du Sud sortie à peine de l’apartheid, ABI s’était spécialisée dans l’octroi de prêts aux familles modestes. Ce qui a joué en faveur de son développement fulgurant. C’était sans compter la crise économique qui a replongé sa clientèle dans une situation de précarité, notamment à cause de l’augmentation du coût de la vie et de la hausse du taux de chômage. Malgré sa mise sous tutelle, African Bank Investments devrait conserver le même fonctionnement pour sa clientèle, à en croire la gouverneur de la banque centrale sud-africaine, Gill Marcus.
A noter que d’importantes banques du pays, dont Standard Bank, Nedbank et Firstbank, et un fonds de pension public, qui est le deuxième actionnaire d’African Bank Investments se réuniront au sein d’un groupe pour souscrire à l’augmentation de capital de cet établissement financier.