A Amboasary, dans le sud-est de Madagascar, les dahalos, nom donné aux voleurs locaux de zébus, se sont attaqués dimanche à la gendarmerie nationale, faisant un bilan de 15 morts.
Vendredi dernier, l’île malgache a connu deux vols de bovidés. Un premier visait 150 têtes de zébus dans le village de Tranomaro et serait l’œuvre d’un groupe de 80 dahalos, tous armés de fusils. Pris en chasse par les villageois et les forces de gendarmerie de la localité d’Amboasary, l’affrontement était inévitable mais n’a pas eu de graves conséquences.
A Mahaly, une région située dans la partie centre d’Anosy, 300 zébus ont été sauvés in extrémis par six gendarmes qui ont tenu tête à une centaine de dahalos avant l’arrivée des renforts venus de Tsivory et malheureusement trop tard pour éviter le carnage. Côté dahalos, on déplore 13 morts et deux dans les rangs de la gendarmerie. Le commandant de brigade et son adjoint ont perdu la vie a indiqué lundi, le général, chef de l’Etat major de gendarmerie malgache.
Par le passé, le vol de zébu était un moyen fort pour les jeunes malgaches de prouver leur virilité, mais depuis quelques années les dirigeants du pays essayent d’extirper, en vain, cette tradition délirante des mœurs des derniers récalcitrants.
On le comprend, le vol de zébu était une tradition, mais il faudra bien que les voleurs de zébus sachent que cette tradition est aujourd’hui réprimée par une peine de prison ou par la mort dans les affrontements.