Trois militants du Cndd-Fdd, le parti au pouvoir au Burundi, ont été assassinés en début de semaine dans l’est du pays par des individus armés, ont annoncé mardi les autorités locales et la police.
Ce drame est survenu dans la nuit de dimanche à lundi dernier à Gisuru, une commune de la province de Ruyigi située à environ 250 km à l’est de la capitale Bujumbura. D’après le récit d’un responsable local, les trois militants du parti au pouvoir se trouvaient dans un bar, quand cinq hommes habillés en tenue militaire et munis d’armes automatiques ont fait irruption. Les assaillants ont ensuite ligoté leurs victimes, les ont couchés par terre avant de les exécuter. Après cela ils ont mis feu à une maison située non loin de là, et qui servait de lieu de réunion aux militants du Cndd-Fdd.
Le porte-parole du Cndd-Fdd, Onésime Nduwimana, est aussitôt monté au créneau pour dénoncer « un crime très grave (…) à caractère politique », dont les responsables, selon lui, seraient des membres d’une branche extrémiste de l’opposition burundaise. Pour M. Nduwimana, cet assassinat a été commis dans le but de saboter les élections qui doivent avoir lieu dans le pays en juin prochain.
Le porte-parole adjoint de la police burundaise, Pierre Nkurikiye, a de son côté indiqué qu’une enquête a été ouverte afin d’identifier les responsables de cette attaque.
Les violences se multiplient au Burundi, à l’approche des élections générales que le pays s’apprête à abriter en juin prochain. Ainsi, la semaine dernière dans le nord-ouest du pays, de violents affrontements ont-ils opposé les forces de l’ordre à un groupe rebelle non encore identifié venu de la RDC (République Démocratique du Congo) voisine.