Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé mercredi le président congolais Joseph Kabila, à lancer une offensive contre les rebelles hutus rwandais des FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) présents dans l’est de la RDC.
Lors de leur conversation téléphonique, le dirigeant onusien a rappelé au chef de l’Etat congolais que l’ultimatum donné aux FDLR pour se rendre était dépassé, mais que ceux-ci n’ont pas honoré leur promesse. En effet, les rebelles rwandais étaient censés déposer les armes avant le 02 janvier, sous peine de subir des attaques de l’armée congolaise et de la force onusienne Monusco. Toutefois aucune offensive n’a jusqu’alors été menée contre eux.
Ban Ki-moon a donc appelé le président congolais à prendre « une action décisive contre ce groupe armé ». De son côté, M. Kabila a assuré que son gouvernement était prêt à passer à l’action, ce dont le secrétaire général de l’ONU s’est dit satisfait, affirmant que la MONUSCO est également prête à coopérer avec les forces armées congolaises.
Sous couvert d’anonymat, un responsable onusien a souligné pour sa part que la mission onusienne est prête à se lancer dans le combat contre les FDLR, mais il faut que l’armée congolaise fasse le premier pas. En effet, c’est aux autorités congolaises que revient la décision d’attaquer les rebelles rwandais, le rôle de la Monusco étant essentiellement de soutenir l’offensive. Selon le même responsable, cette offensive pourra durer plusieurs mois et devrait être menée avec délicatesse, vu que les rebelles sont souvent accompagnés de leurs familles.
Les FDLR, dont plusieurs responsables sont accusés d’avoir pris part au génocide de 1994 au Rwanda, ont des effectifs de près de 1500 combattants, dispersés à le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, ainsi que dans le nord du Katanga.