Plusieurs attaques terroristes ont été perpétrées jeudi dans la province égyptienne du Nord-Sinaï et dans la ville de Suez. Le bilan est de 27 morts et plusieurs dizaines de blessés, dont la majorité est constituée des membres des forces de l’ordre.
Décidemment, l’Egypte n’en finit pas de connaître des périodes ensanglantées. Pour preuve, le quatrième anniversaire de la révolte de 2011 qui avait abouti à la chute du régime d’Hosni Moubarak, célébré dimanche dernier, a été terni par la mort de quinze personnes au minimum au Caire et à Alexandrie. A peine quelques jours après, le bilan s’avère plus lourd au terme de cette série d’attaques terroristes qui ont d’ores et déjà été revendiquées par la filiale locale du groupe Etat Islamique (EI).
D’après des sources médicales proches des services de sécurité égyptiens, le premier de ces attentats, qui a pris pour cible des bâtiments de l’armée à Al-Arich, le chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, a causé la mort de 25 personnes tandis que 58 autres, dont 9 civils, s’en sont sortis avec des blessures. Parlant toujours de la même attaque, le journal gouvernemental Al-Ahram a annoncé que ses locaux, situés juste en face d’une base militaire et d’un hôtel dans cette localité, ont été « entièrement détruits ». Une autre a été perpétrée contre une unité de l’armée au sud de la même ville faisant quatre blessés. S’ajoute à cela un assaut des islamistes présumés contre un poste de contrôle de l’armée situé à Rafah causant la mort d’un commandant et six blessés. Dans la même journée,un agent de police a été tué lors de la déflagration d’une bombe déposée sur une rue de la ville de Suez.