Lundi au soir, alors que le Niger fait depuis quelques jours l’objet d’attaques répétées, son Parlement a approuvé à l’unanimité l’envoi de troupes au Nigéria pour lutter contre les islamistes de Boko Haram.
Selon Mohamed Ben Omar, quatrième vice-président de l’Assemblée et élu de la majorité présidentielle, tous les 102 députés présents ont favorablement participé à cette résolution. Ce sont environ 750 militaires qui devraient être envoyés au Nigéria. Ils participeront à la force régionale mise en place pour contrer la menace terroriste que représente la secte islamiste. Des officiers et des diplomates africains ont commencé samedi dernier à dessiner les contours de cette force après trois jours de discussions au Cameroun. Les informations en provenance de sources concordantes annoncent que cette force devrait comprendre 8 700 hommes. A l’instar du Niger, le Bénin et le Cameroun devraient chacun fournir 750 hommes. Le Nigéria et le Tchad devraient être les plus grands pourvoyeurs de cette force avec la mobilisation respective de 3 200 et 3 500 soldats.
Les islamistes de Boko Haram semblent donner raison à ces pays de vouloir leur opposer une riposte régionale. Jusque-là épargnés par les islamistes, le Niger a dû faire face depuis jeudi à trois vagues d’attaques dans la région de Diffa, à l’extrême sud du pays. La dernière en date remonte à dimanche après avoir visé le secteur de la douane à Diffa, faisant au moins 5 morts et 16 blessés dont 5 graves. Et le même dimanche dernier, la secte islamiste a enlevé 20 Camerounais qui voyageaient à bord d’un autobus dans le nord du pays avant d’exécuter douze d’entre eux. Depuis le début des attaques dans cette partie du pays en juillet dernier, une cinquantaine de militaires camerounais ont déjà perdu la vie.