Un nouvel attentat terroriste perpétré mercredi dernier, plombe à nouveau l’activité touristique qui peine à regagner sa place depuis la révolution du « Yasmin » il y a quatre ans.
Ce secteur représente 7% du PIB et assure 400 000 emplois. Mais avec ce coup de force qui a causé la mort à plus d’une vingtaine de personnes, les retombées socio-économiques sont à redouter.
Considéré comme activité clé de l’économie tunisienne, le tourisme a été très affecté ces dernières années par les crises politiques et l’essor de la mouvance jihadiste. Avant la révolution, le nombre de touristes avait plus que doublé en 5 ans, passant de 3 à 6,5 millions entre 2005 et 2010. A ce jour, ce chiffre a chuté de 3,2%.
De sources concordantes, la plus grande crainte se situe au niveau de la perte de la clientèle. Ce phénomène, s’il venait à prendre place, occasionnerait « une montée du chômage dans le secteur des hébergements, une crise sociale. Par voie de conséquence ces touristes vont renforcer soit des régimes autoritaires, soit l’emprise des extrémistes ».
Parlant d’extrémisme, la menace terroriste pèse de plus en plus sur la Tunisie. Les facteurs sont multiples et sont, entre autres, liés à la crise en Libye. L’absence de paix et l’instabilité dans ledit Etat affecte énormément certains de ses voisins dont Tunis. Outre cette pièce maîtresse, les tensions internes freinent également l’engouement de ceux/celles qui projettent de visiter la Tunisie.
Face à ce coup fatal provoqué par le terrorisme aveugle, le tourisme tunisien ne brille plus de mille feux. Il affecte lourdement l’économie nationale et l’image de ce pays maghrébin qui donne un exemple sur la voie de la démocratie comparativement aux autres pays de la région.