Malgré la présence de la force française Barkhane au Mali et l’implantation d’une mission onusienne sur place, le pays reste toujours victime d’attaques terroristes visant spécifiquement des soldats et des humanitaires étrangers.
Au moins trois civils maliens ont perdu la vie mercredi à Gao, ville du Nord du Mali, lors d’une attaque suicide visant des soldats de l’ONU. La puissante déflagration engendrée par l’explosion a fait une vingtaine de blessés dont neufs casques bleus nigériens.
La force onusienne au Mali MINUSMA, a été la première à annoncer cette attaque en précisant qu’un véhicule suicide a explosé à l’entrée de son camp à Ansongo, dans la région de Gao, alors qu’il tentait d’y pénétrer. Le camp militaire d’Ansongo est déjà connu pour avoir été la cible de l’attaque la plus meurtrière contre la force de l’ONU en octobre dernier.
La nouvelle attaque qui n’a pas encore été revendiquée, vient encore une fois démontrer que des zones entières du Nord Mali échappent toujours au contrôle du pouvoir central malien. Plusieurs groupes djihadistes actifs dans cette zone continuent d’y perpétrer des attaques terroristes et des attentats suicides.
Par ailleurs, le gouvernement malien a fait état mercredi, de la mort d’un civil suite à l’explosion d’une mine dans la région de Kidal, située plus au Nord. Plusieurs soldats maliens ont également été blessés durant cette journée dans une autre explosion lorsque leur véhicule a roulé sur un engin explosif.
Pour pallier à cette instabilité persistante, les soldats de la MINUSMA ont été déployés dès juillet 2013, une initiative de l’ONU entreprise à la suite de l’opération française Serval, lancée en janvier de la même année pour contrer une offensive de djihadistes liés à Al Qaïda. La force Serval a été remplacée en août 2014, par la force Barkhane, dont le rayon d’action est plus élargi pour s’étendre à l’ensemble de la zone sahélo-saharienne.