Lundi, Hicham Barakat, qui occupait le poste de procureur général en Egypte, est décédé des suites de ses blessures après avoir été visé par un attentat à la bombe dans la capitale égyptienne, Le Caire. Ce magistrat était à l’origine de la comparution, devant la justice égyptienne, de milliers d’islamistes et, parmi ceux-ci, des centaines ont été condamnés à la peine capitale.
C’est au cours d’un attentat très violent que cette autorité a trouvé la mort. En effet, la déflagration de l’engin explosif a détruit au moins cinq véhicules et cassé les vitrines de bon nombre de boutiques du quartier huppé de Héliopolis, situé dans le nord du Caire. Hicham Barakat n’a pas pu survivre à ses blessures. D’après les explications du responsable de la brigade des artificiers, le général Mohamed Gamal, il pourrait s’agir d’un attentat à la voiture piégée ou d’une bombe dissimulée en dessous d’un véhicule.
Le procureur général égyptien pourrait avoir payé de sa vie pour avoir, après la destitution de Mohamed Morsi en juillet 2013, traîné en justice des milliers d’islamistes, parmi lesquels des centaines ont été condamnés à mort. Pour rappel, Anasar Beït al Maqdess, qui est la filiale locale de l’organisation de l’Etat Islamique (EI), avait lancé, le 21 mai dernier, un appel en direction de ses partisans, les invitant à s’attaquer aux juges en représailles à la pendaison d’hommes condamnés pour avoir organisé des attentats au nom de ce mouvement djihadiste. Un appel qui intervenait deux jours après la mort de deux juges et d’un procureur, tués par balle dans le nord du Sinaï. Dans cette région située dans l’est du territoire égyptien, les forces de l’ordre sont régulièrement la cible d’attentats djihadistes.