Les partisans de l’ancien président du Burkina Faso Blaise Compaoré se sont retirés des élections présidentielles et législatives, au lendemain de l’invalidation par le conseil constitutionnel de 42 candidatures aux législatives.
« Si nos membres ne sont pas réintégrés, nous n’allons à aucune élection. Nous refusons avec détermination cette dérive très grave faite à notre démocratie. Nous n’avaliserons pas une opération de transmission du pouvoir maquillée en élections », a déclaré mercredi au cours d’une conférence de presse, M. Achille Tapsoba, l’un des responsables de l’ex-majorité au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).
Le Conseil constitutionnel a rejeté 42 dossiers de candidatures des ténors de l’ancien régime, accusés d’avoir soutenu le projet de modification de la Constitution qui a plongé le pays dans la violence à la fin octobre 2014. Ces violences avaient entraîné la chute de M. Blaise Compaoré après 27 ans au pouvoir.
Le CDP « appelle ses militants sur tout le territoire national à entreprendre toutes actions entrant dans le cadre de la désobéissance civile », a précisé M. Tapsoba.
« Nous n’appelons personne à violenter personne, ni à détruire quoique ce soit ».
« Nous voulons que nos militants soient des militants exemplaires », a soutenu M. Eddie Komboïgo, le président du parti, dont la candidature pour les législatives a été rejetée, alors qu’il est aussi candidat à la présidentielle.
Le Conseil constitutionnel, après vérification, devrait publier la liste définitive des candidats à la présidentielle, samedi prochain. Plus de 5,5 millions de Burkinabè seront convoqués aux urnes le 11 octobre prochain pour les élections présidentielles et législatives.