L’armée du gouvernement basé à Tobrouk à l’est de la Libye et reconnu par la communauté internationale, est accusée par l’ONU d’affaiblir les discussions de paix en cours au Maroc, après sa nouvelle attaque militaire à Benghazi.
Plusieurs pays ont aussi condamné la reprise des hostilités et les frappes aériennes sur la ville libyenne. « Les frappes aériennes à Benghazi sont une tentative claire de saper et faire dérailler les efforts en cours pour mettre fin au conflit, au moment où les négociations sont entrées dans leur phase finale », a indiqué un communiqué de la mission des Nations Unies pour la Libye, «UNSMIL».
Le Maroc, la Turquie, les Etats Unis et l’Union Européenne ont aussi unanimement désavoué cette reprise des hostilités et les frappes aériennes sur Benghazi. Avant cette attaque, un accord imminent était attendu par l’ONU sur la formation d’un gouvernement d’union nationale pour mettre fin aux combats.
Les pourparlers ont lieu dans la station balnéaire marocaine de Skhirat sous l’égide de l’ONU. La France, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne, le Royaume-Uni et les USA qui avaient instamment demandé aux parties libyennes au conflit, de s’entendre au sujet du gouvernement d’union nationale avant la fin du mois de septembre afin que l’aide économique et sécuritaire dans ce pays dévasté puisse reprendre.
C’est pourquoi, l’annonce d’une nouvelle opération militaire à Benghazi, par le général Khalifa Haftar, le chef des forces armées du gouvernement de Tobrouk, a été « vivement condamnée » par les Nations Unies.
Rappelons que la Libye est en proie depuis un an à une guerre de leadership qui oppose deux gouvernements rivaux: l’un reconnu par la communauté internationale basé à l’est du pays et l’autre soutenu par une conglomérat de milices, dont certaines islamistes, siégeant dans la capitale, Tripoli.