Le pape François a envoyé lundi un message vidéo aux Centrafricains, réaffirmant son intention d’aller à Bangui afin de contribuer ainsi à «un avenir plus serein pour la Centrafrique».
« Je vous dis à bientôt », conclut François dans son message, confirmant ainsi sa détermination à se rendre à Bangui, même si des changements de programme ne sont pas exclus au cas où la situation sécuritaire se révélait trop aléatoire pour les foules attendues de toute la Centrafrique, mais aussi du Cameroun et d’autres pays voisins.
Le pape argentin sera de mercredi à lundi au Kenya, en Ouganda et en Centrafrique, pour son premier voyage en Afrique.« Le but de ma visite est d’abord de vous apporter, au nom de Jésus, le réconfort de la consolation et de l’espérance. Je souhaite de tout cœur que ma visite à Bangui puisse contribuer, d’une manière ou d’une autre, à panser vos blessures et à ouvrir un avenir plus serein pour la Centrafrique et tous ses habitants », a ajouté le pape.
Relevant que la devise retenue pour cette étape centrafricaine de son voyage est la phrase de Jésus dans l’Evangile « passons sur l’autre rive », Jorge Bergoglio a expliqué qu’il s’agissait d’inviter les Centrafricains à entrer dans une nouvelle phase en sortant de la spirale des vengeances: « C’est un thème qui invite vos communautés chrétiennes à regarder résolument en avant ».
« J’aurai la joie d’ouvrir pour vous l’Année Jubilaire de la Miséricorde, qui sera pour chacun, je l’espère, l’occasion providentielle d’un authentique pardon, à recevoir et à donner », a-t-il rappelé.
Le pape doit ouvrir dans la cathédrale de Bangui une porte sainte. Il s’agit d’un geste symbolique traditionnel dans les Jubilés: les croyants, en franchissant une porte sainte en pèlerinage, obtiennent le pardon de leurs péchés.
Le Jubilé doit être inauguré le 8 décembre à Rome, mais le pape a décidé de manière inédite d’ouvrir cette porte à Bangui, dix jours avant, dans un geste pour l’Afrique souffrant de nombreux conflits civils.