Le Conseil de sécurité de l’ONU s’active actuellement pour le renforcement des capacités de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), a annoncé mercredi, l’ambassadeur de France auprès de l’ONU, François Delattre.
En mai dernier, au moins 12 Casques bleus ont été tués et plusieurs autres blessés dans une série d’attaques terroristes. Cette situation inquiète le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon qui promet de soumettre dans les jours à venir au Conseil de sécurité, des propositions visant à renforcer les capacités de la Minusma.
Le mardi 31 mai à Gao, un casque bleu chinois a été tué et une dizaine d’employés onusiens ont été blessés dans l’explosion d’un véhicule piégé.
Plus tôt, le 29 mai, cinq Casques bleus togolais ont été tués dans une embuscade terroriste dans le centre du Mali, une première dans cette région.
Dans un rapport de 40 pages soumis au Conseil de sécurité, Ban Ki-Moon exprime ses inquiétudes face à la dégradation de la sécurité dans le nord du Mali, marquée par des attaques de plus en plus fréquentes et complexe contre les positions de la mission de l’ONU.
Selon ce rapport, la Minusma était en situation de sous-équipement en matière de véhicules blindés de transport de troupes et certaines unités manquaient d’équipements. La composante militaire de la Minusma compte 10.698 personnes, soit 95% des 11.240 personnes dont l’ONU a autorisé le déploiement.
Dans un communiqué diffusé mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU a «souligné qu’il importait que la Minusma dispose des moyens nécessaires pour s’acquitter pleinement de son mandat actuel».
Pour Ban Ki-Moon, la Minusma doit être renforcée ainsi que ces capacités logistiques pour répondre à l’environnement hostile auquel la mission est confrontée. Il souhaite que plus de 2.000 soldats supplémentaires rejoignent la Minusma, pour en porter les effectifs totaux à 13.289 hommes. Le SG de l’ONU propose aussi que la force d’intervention rapide, qui compte 650 hommes en Côte d’Ivoire, soit redéployée au Mali et qu’un équipement-clé dans la lutte antiterroriste leurs soient affecté.
Le gouvernement malien est interpellé à ouvrir rapidement une enquête afin d’identifier les coupables de ces actes et de les traduire en justice.