La force française Sangaris, présente en Centrafrique depuis décembre 2013, est à nouveau pointé du doigt pour avoir passé à tabac deux Centrafricains à Bangui, ou d’avoir laissé faire.
Une procédure disciplinaire ainsi été ouverte contre cinq militaires de la force Sangaris, dont les soldats faisaient déjà l’objet d’accusations pour abus sexuels.
Ils sont cinq soldats français, soupçonnés d’avoir commis ou laissé commettre de graves sévices physiques sur deux Centrafricains à un poste de contrôle du PK 12 à Bangui. Des faits qui remontent au début de l’année 2014.
Selon le ministère français de la Défense, des mesures de suspension ont été prononcées contre les cinq militaires. Une procédure disciplinaire a également été engagée et pourrait se conclure par une éviction de l’armée. Dans la même foulée, quatre autres militaires font aussi l’objet de sanctions pour n’avoir pas rendu compte des faits, bien qu’en étant au courant. Même si ces sanctions ne prévoient pas encore l’éviction des prévenus, elles pourraient conduire à leur mise aux arrêts et entraver ainsi leur carrière.
L’opération Sangaris, présente en Centrafrique depuis 2013 à un moment où le pays était en proie à des violences intercommunautaires, devrait se terminer en décembre prochain, au terme d’un désengagement progressif. Son effectif a progressivement diminué, passant de plus de 2.500 militaires, à 650 aujourd’hui.
Malgré les «revers» de cette force française en Centrafrique, sa contribution au maintien de la paix n’est toutefois pas remise en cause. En mai dernier à Bangui, lors d’une visite officielle, le président François Hollande a parlé d’une «opération parfaitement réussie», vu «la stabilité retrouvée » dans le pays, et a promis que les soldats français coupables des abus en Centrafrique, ne bénéficieraient d’aucune « impunité ».