Ce mardi, la tension est retombée à Bangui après une médiation de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), pour mettre fin à une prise d’otage, à l’origine de violences ayant fait plusieurs morts.
Selon une source militaire, les six policiers pris en otages depuis dimanche dernier par un groupe d’autodéfense du PK5, le quartier musulman de Bangui, ont été libérés en fin d’après-midi, à la suite de négociations menées par la Minusca et des personnalités centrafricaines.
«Je peux confirmer que les policiers sont libérés. Ils se trouvent présentement chez un député et seront ensuite remis aux autorités», a confirmé un membre du comité d’autodéfense du PK5.
Dans un communiqué, la Minusca parle d’une « opération militaire à PK5 ». « Durant l’opération, les Casques bleus ont essuyé des coups de feu et ont riposté à l’attaque. Au moins trois assaillants ont été tués et trois autres arrêtés. Un soldat de la paix a aussi été blessé par une grenade », lit-on dans le communiqué de la Minusca.
Des violences ont aussi touché le nord de la Centrafrique, où seize personnes ont été tuées dans des affrontements entre des éleveurs peuls et des hommes armés issus de l’ex-rébellion Séléka à dominante musulmane depuis dimanche.
La Centrafrique a sombré dans le chaos après le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par la Séléka, coalition hétéroclite de plusieurs groupes armés alliés de circonstance. Pour aider à résoudre la crise, la France est intervenue militairement fin 2013 dans son ex-colonie avec l’opération Sangaris, depuis rejointe par la Minusca.