Un oléoduc du groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell, dans le Sud du Nigeria, a été la cible, dans la nuit de dimanche à lundi, d’un groupe d’hommes armés, qui ont fait exploser les installations pétrolières de la compagnie Shell qui n’a pas encore confirmé le sabotage.
Le lieu du sabotage de cet oléoduc, le Trans Ramos, a été identifié au coucher du soleil par les habitants, accompagnés de membres de la SPDC, la filiale de Shell au Nigeria. «L’incident est survenu vers 01H00 du matin près de la communauté d’Odimodi dans l’Etat du Delta avec le souffle de l’explosion qui a fait trembler les murs des appartements, au milieu d’une énorme boule de feu», a raconté Endoro Newworld, l’un des résidents de cette localité du delta du Niger.
Selon d’autres témoignages, cette canalisation a déjà été la cible d’attaques. «Le 22 de ce mois, il y a une tentative avortée pour attaquer ce même oléoduc, c’est pourquoi nous nous attendions à ce que la sécurité soit renforcée dans cette zone, mais nous sommes vraiment déçus que cette fois-ci, ils aient réussi», a confié un habitant.
Si l’acte n’a pas été revendiqué pour le moment, le mode opératoire est semblable aux attaques que mène depuis six mois, le groupe rebelle séparatiste des «Vengeurs du Delta du Niger (NDA)» sur les infrastructures pétrolières du sud du Nigeria, premier producteur de pétrole d’Afrique.
Ce nouvel acte de vandalisme intervient, alors que le gouvernement nigérian cherche à engager des négociations avec le groupe rebelle des Vengeurs du Delta du Niger, qui exigent le départ du pays, des compagnies pétrolières étrangères de cette région qui, malgré les revenus du pétrole, reste déshéritée.