Alors que les Nations Unies s’apprêtent à envoyer sur le territoire burundais, une force militaire de 228 policiers, pour une mission de maintien de la paix, le Gouvernement burundais a exprimé ce mercredi, son refus catégorique à la résolution de l’ONU, évoquant des raisons de souveraineté nationale.
Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, a déclaré que le Burundi « rejette toute disposition de la résolution en rapport avec l’envoi d’une force quelconque sur son territoire». Il dénonce une résolution onusienne qui, selon lui, a été prise « en violation des règles élémentaires régissant la famille des Nations unies et surtout violant la souveraineté de son territoire».
L’Onu avait pourtant voté à l’unanimité, une résolution vendredi dernier, prévoyant l’envoi de 228 soldats au Burundi. Sans surprise, le Burundi a refusé en bloc la résolution. Quelques jours auparavant, le gouvernement burundais avait affiché son hostilité face à la mesure onusienne en organisant une manifestation devant l’ambassade de France à Bujumbura.
Par ailleurs, Nzabonariba a souligné que le Burundi est prêt à accueillir les 100 observateurs et 100 experts militaires qui devaient être déployés par l’Union africaine au Burundi.
Depuis plus d’un an, le Burundi est plongé dans une profonde crise à la suite de la décision du président, Pierre Nkurunziza, de briguer un troisième mandat. Cette crise a déjà fait plus de 500 morts et poussé plus de 270.000 burundais à l’exil. Ces violences font craindre un génocide, comme celui qui a frappé le Rwanda voisin en 1994.