La manifestation de Kinshasa a tourné aux affrontements entre des dizaines de jeunes et la police anti-émeutes, faisant plusieurs morts, ce qui a conduit à l’annulation de la marche de l’opposition, dont le départ état prévu en milieu de journée.
Comme prévu, la journée de lundi était agitée. La fraction radicale de l’opposition congolaise, menée par Etienne Tshisekedi et Moïse Katumbi, avait décidé de manifester pour exiger le départ du président Joseph Kabila. Le second mandat du président expire le 19 décembre prochain, mais un dialogue politique avait été lancé entre les divers protagonistes pour parvenir à un accord sur les échéances des divers scrutins électoraux prévus.
Ce lundi 19 septembre, la commission électorale nationale devait officiellement arrêter la date de la tenue, avant fin 2016, de l’élection présidentielle. Mais ce scrutin devrait être reporté, la commission électorale nationale ayant demandé à la Cour constitutionnelle de constater que l’élection présidentielle ne pourra pas se tenir dans le délai prévu par la Constitution.
Lancé depuis le début de ce mois de septembre, le dialogue politique, conduit par le facilitateur désigné de l’Union Africaine (UA), l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo, peine à fédérer tous les acteurs politiques autour d’un même idéal.
Seuls des représentants de la majorité présidentielle, de la société civile et d’une partie de l’opposition menée par Vital Kamerhe, prennent part à ce forum, qui devrait aboutir à un « accord politique » et à la formation d’un gouvernement de transition chargé de conduire le pays vers de nouvelles élections.
La question de savoir quelle légitimité aura le futur accord est sans réponse pour le moment. Les participants ont convenu de tenir le scrutin présidentiel et les élections locales à une même date, qui reste à fixer.