La situation politique se complique davantage en République Démocratique du Congo, où la situation sécuritaire reste précaire au lendemain d’une journée de violences meurtrières dans la capitale Kinshasa, suivie par l’incendie mardi du siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de l’opposant Etienne Tshisekedi.
L’incendie qui s’est produit mardi matin, serait d’origine criminelle. Vers 07h45 heure locale, le siège du premier parti d’opposition à l’Assemblée nationale congolaise, était en proie aux flammes, alors qu’un cordon de policiers filtrait les allées et venues autour du bâtiment, situé dans le centre-ouest de Kinshasa.
Selon des témoins, « deux corps carbonisés, deux autres personnes brûlées vives et un homme grièvement blessé à la tête », étaient allongés à terre. Dans l’enceinte du bâtiment, des bidons d’essence renversés témoignaient du caractère criminel de l’incendie, selon les forces de l’ordre.
Un peu plus tôt, des informations avaient fait état d’affrontements près du siège de l’UDPS. Les sièges de deux autres partis d’opposition alliés de l’UDPS, ont également été incendiés dans la nuit du lundi à mardi. Il s’agit de celui des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus) et celui du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP).
Ces incendies font suite à une journée de violences meurtrières dans le pays. L’opposition, conduite par les opposants Etienne Tshisekedi et Moïse Katumbi, avait décidé de manifester lundi dans la capitale, pour réclamer le départ du pouvoir du président Joseph Kabila à la fin de son mandat en décembre prochain.
Leur mouvement s’est toutefois heurté à une forte répression des forces de l’ordre. Le dernier bilan de cette journée de violence fait état de 17 morts et plusieurs blessés, selon le ministère de l’intérieur. Mais du côté de l’opposition, on parle d’un bilan beaucoup plus lourd, d’environ 50 personnes tuées.