Le président tunisien, Béji Caïd Essebsi a décidé mardi, de prolonger pour trois mois supplémentaires, du 19 octobre 2016 à janvier 2017, l’état d’urgence décrété il y a un an, dans le pays pour des raisons sécuritaires à la suite de sanglantes attaques terroristes, annonce un communiqué de la présidence.
Depuis la révolution du «Jasmin» en 2011, la Tunisie est confrontée à des attaques d’une mouvance jihadiste armée. C’est ainsi qu’en novembre 2015, un attentat perpétré contre la garde présidentielle dans la capitale Tunis par le groupe extrémiste lié à l’organisation de l’Etat islamique (EI), obligeât le Chef de l’Etat à instaurer l’état d’urgence, afin de limiter les risques d’attentats.
Déjà en mars et en juin de la même année 2015, le pays avait été le théâtre de deux autres attaques majeures du groupe EI, respectivement contre le musée du Bardo à Tunis ainsi que sur une plage et dans un hôtel de Sousse. Soixante personnes, dont 59 touristes étrangers, y avaient perdu la vie.
Même si une accalmie est aujourd’hui remarquée dans le pays, le pouvoir en place à Tunis, reste toujours vigilent, car des groupes jihadistes restent actifs en particulier dans les montagnes de l’intérieur du pays.
L’état d’urgence permet notamment aux autorités tunisiennes d’interdire les grèves et les réunions «de nature à provoquer ou entretenir le désordre», de fermer provisoirement les «salles de spectacle et débits de boissons» ou encore de «prendre toute autre mesure pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute nature».