En voyage au Maroc pour assister aux travaux de la COP22 et au sommet des chefs d’Etat africains initié par le Roi marocain, Mohammed VI, le président tchadien et président en exercice de l’Union africaine (UA), Idriss Déby Itno a dû écourter son séjour pour rentrer à N’Djamena plus tôt que prévu.
Des informations évoquent les tensions actuellement au Tchad, comme probable motif de retour précipité du président Déby.
La situation sociopolitique au Tchad se tend davantage, avec moult critiques à l’encontre du pouvoir d’Idris Debby. Ce jeudi, de vifs accrochages sont à craindre dans la capitale, où l’opposition réunie au sein du Front de l’opposition nationale pour l’alternance et le changement (Fonac), a prévu une réunion publique pour dénoncer le dysfonctionnement du système politique, malgré l’interdiction du ministre de la Sécurité publique.
En août dernier déjà, la répression d’une manifestation interdite s’était soldée par la mort d’un jeune homme, à la veille de l’investiture du président Déby pour un cinquième mandat. L’opposition dénonçait dès lors, la situation sociale criarde nourrit par le régime d’Idriss Déby, dont elle qualifie la réélection en avril dernier de « hold-up électoral ».
Le gouvernement tchadien doit par ailleurs faire face ce jeudi à une motion de censure à l’Assemblée, pour sa gestion de la crise économique et financière dans ce pays pauvre d’environ 12 millions d’habitants, frappé par la crise pétrolière. Une crise qui a d’ailleurs contraint Ndjamena à mettre en œuvre en septembre dernier, 16 mesures d’austérité.
Une journée ville morte est également programmée par l’opposition, pour le 22 novembre prochain.