Le tribunal correctionnel de Paris a accédé ce mercredi, à la demande de report de la défense de Teodorin Obiang, le fils du président de Guinée Equatoriale, poursuivi par la justice française pour enrichissement illégale. Le procès aura lieu finalement du 19 juin au 6 juillet.
Ses avocats avaient demandé le report du procès à son ouverture le 2 janvier dernier, estimant que les délais pour préparer «effectivement» sa défense -huit semaines- étaient trop courts. Une demande qualifiée de manœuvre dilatoire par le parquet financier et l’ONG Transparence International, l’un des plaignants.
L’Ancien ministre équato-guinéen de l’Agriculture et des Forêts et vice-président depuis juin dernier, Teodorin Obiang est poursuivi pour «blanchiment d’abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, abus de confiance et corruption». Il encourt jusqu’à dix ans d’emprisonnement et une amende qui pourrait atteindre 50 millions d’euros. L’enquête a été ouverte après des plaintes déposées par les associations Sherpa et Transparency International.
Absent lundi 2 janvier, premier jour du procès, le fils du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, conteste les délits qui lui sont reprochées, en multipliant les voies de recours dans ce sens.
Mis en examen en 2014, il a essayé en vain de faire annuler les poursuites à son encontre, invoquant son statut à l’époque, de deuxième vice-président de Guinée équatoriale, qui lui octroyait à ses yeux, l’immunité.